L’extraction, la transformation, l’utilisation et la fin de vie des matériaux de construction ont un impact important sur l’environnement. Il faut ainsi changer les habitudes afin de répondre aux enjeux écologiques de notre siècle. C’est dans cette optique que le label Bâtiment biosourcé entend accroître l’emploi des produits biosourcés dans la construction, mais également développer la filière et explorer de nouvelles techniques.
Qu’est-ce que le label Bâtiment biosourcé ?
Créé en 2012 par le ministère de l’Égalité des territoires et du logement, le label Bâtiment biosourcé s’adresse aux maîtres d’ouvrage de bâtiments non résidentiels, publics ou privés, qui souhaitent faire reconnaître l’utilisation de matériaux biosourcés dans leur projet de construction.
L’objectif est d’améliorer la qualité environnementale des nouveaux édifices. Le label concerne en effet uniquement les bâtiments neufs ou en partie neufs.
Qu’est-ce qu’un matériau biosourcé ?
Les matériaux biosourcés sont des produits issus de la biomasse, c’est-à-dire de la matière organique renouvelable d’origine végétale ou animale. Dans la construction, nous retrouvons les suivants :
- bois,
- chanvre,
- paille,
- ouate de cellulose,
- textiles recyclés,
- balles de céréales,
- miscanthus (une plante),
- liège,
- lin,
- chaume,
- herbe de prairie,
- laine,
- etc.
Ils aident à lutter contre le réchauffement climatique puisqu’ils capturent le dioxyde de carbone et le stockent.
Comment sont utilisés les matériaux biosourcés dans la construction ?
Les emplois des matériaux biosourcés sont nombreux et variés. En voici quelques exemples :
- Le bois ou la paille peuvent être utilisés pour la construction de la structure d’un bâtiment. Le premier sert par exemple à créer des poutres ou des caissons ; la paille à remplir les ossatures.
- En ce qui concerne l’isolation d’un édifice, les usages sont très diversifiés. En fonction des zones géographiques, nous trouvons du bois, de la ouate de cellulose, du coton recyclé, de la paille, du chanvre, voire du liège.
- Le chanvre, un mélange de terre et de paille ou le chaume s’emploient en finition de façade en tant qu’enduits, bardages ou panneaux.
- L’étanchéité de l’huile de colza rend imperméables les toitures-terrasses.
- Pour les cloisons, la laine de bois et les fibres textiles sont mises à profit pour créer des séparations, des dalles ou des panneaux acoustiques.
- Les revêtements de sol peuvent être constitués de bois, de fibres textiles, d’ouate de cellulose, de liège, etc.
- Nous pouvons appliquer en revêtements de murs des huiles végétales, de l’amidon de maïs ou des algues pour constituer de la résine, de la lasure, de la peinture ou de la colle.
Quelles sont les exigences du label Bâtiment biosourcé ?
L’obtention du label biosourcé repose sur plusieurs critères.
La présence d’une autre certification
Tout d’abord, le label Bâtiment biosourcé ne peut pas être reçu seul. Il nécessite l’obtention d’une autre certification parmi celles-ci :
- NF HQE™ (Haute Qualité Environnementale) ;
- NF HPE (Haute Performance Énergétique) ;
- HQE™ Bâtiment Durable.
C’est pourquoi il doit être demandé à l’un des organismes suivants en fonction de la certification qui l’accompagne :
- Cerqual pour les logements collectifs et individuels groupés, les résidences étudiantes et les logements foyer et les établissements d’hébergements pour personnes âgées ;
- Certivéa pour les bâtiments tertiaires et les équipements sportifs ;
- Cequami pour les maisons individuelles et à hautes performances énergétiques.
L’évaluation chiffrée
Pour ce qui est de l’évaluation en elle-même, le label biosourcé a l’avantage d’être simple et facilement compréhensible. Il se présente en trois niveaux qui se calculent selon la masse des matériaux biosourcés utilisés et le type de bâtiment. À titre d’exemple, pour atteindre le premier niveau, une maison individuelle doit intégrer entre 42 et 63 kg/m² de surface de plancher de matière biosourcée. Un bâtiment industriel doit en être composé de 12 à 18 kg/m² pour obtenir le deuxième niveau. Enfin, un hébergement hôtelier doit en avoir plus de 36 kg/m² pour parvenir au troisième niveau.
Les types de matériaux utilisés et leur provenance
Outre la quantité, le label “matériaux biosourcés” se base également sur leur mixité. Ainsi, le premier niveau nécessite l’utilisation de deux produits qui ont des fonctions distinctes (structure, isolation et finition). Le deuxième et le troisième niveau impliquent l’usage des matériaux d’au moins deux familles différentes.
Enfin, le demandeur doit montrer que la provenance des matériaux et leur transformation éventuelles suivent les normes en vigueur concernant la protection de l’environnement et la santé. Pour cela, il est tenu de fournir :
- une déclaration des impacts environnementaux des matières biosourcées utilisées (FDES) ;
- s’il est concerné, le produit doit être classé A ou A+ relativement aux émissions de polluant ;
- s’il s’agit de bois ou d’un produit dérivé, il est dans l’obligation de provenir de forêts gérées durablement.
La participation à l’économie circulaire
De plus, le choix des matériaux biosourcés doit contribuer à l’économie circulaire. En effet, il s’agit de privilégier les ressources locales afin de réduire la pollution due à la logistique et de prendre part au développement d’une économie durable.
Les avantages de l’obtention du label Bâtiment biosourcé
Les maîtres d’oeuvre choisissent le label Bâtiment biosourcé pour plusieurs raisons :
- La certification témoigne des efforts fournis pour protéger l’environnement, soutenir l’économie locale et développer la filière de production et de transformation des matériaux biosourcés.
- La valorisation de l’action du professionnel améliore la réputation de son entreprise et lui permet d’élargir son portefeuille client ou de remporter plus facilement des appels d’offres.
- L’organisme certificateur accompagne le demandeur tout au long du projet et lui fait bénéficier de ses outils de communication.
- Le label augmente la valeur du bien.
Comment obtenir le label Bâtiment biosourcé ?
La demande du label Bâtiment biosourcé est payante. Le tarif varie en fonction de l’ampleur du projet. Il peut s’élever entre 1800€ et 3000€ pour une Très Petite Entreprise et entre 3000€ et 5000€ pour une Petite ou Moyenne Entreprise.
La certification se déploie en plusieurs phases :
- Le maître d’ouvrage remplit le dossier de demande et l’envoie à l’organisme certificateur ;
- Ce dernier l’étudie et un contrat est signé entre les deux parties ;
- Un audit de vérification est mis en place par un expert indépendant ;
- Le certificat est envoyé au demandeur ;
- Celui-ci jouit de la communication de l’organisme sur le net et sur les réseaux sociaux.
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